Ces langues ont été parlées ou le sont encore dans un ensemble géographique désigné par le terme de Romania, désignant le Nord-Ouest européen de l'ancien Empire romain d'occident et l'Empire Romain d'Orient, resté debout, où les Valaques parlaient latin (mais où la langue grecque est rapidement devenue officielle en Europe et Anatolie, tandis que la Syrie, la Palestine et l'Égypte passèrent à l'arabe après la conquête musulmane).
Les mots roman(e) et Romania remontent bien sûr à des dérivés de l'adjectif latin romanus : l'on considérait en effet que leurs locuteurs utilisaient une langue issue de celle des Romains, par opposition à d'autres introduites ultérieurement dans les territoires de l'Empire, comme le francique au nord de la France, langue des Francs appartenant à la famille des langues germaniques.
La première attestation du terme de roman, sous une forme ou une autre, remonte au concile de Tours (813).
C'est lors de ce concile – l'un des cinq réunis cette même année à l'initiative de Charlemagne – qu'une distinction est faite entre une langue de type roman et une langue germanique (qualifiée de tudesque).
Il s'agit d'une forme de proto-français ou proto-occitan, nommée rustica romana lingua, ou encore roman.
L'ancien français est donc la première langue romane attestée à l'écrit (ce qui ne signifie pas que ce soit la première langue à être apparue comme clairement différente du latin).
Le premier ouvrage théorique sur les langues romanes est, en latin, le De Vulgari Eloquentia (« De l'éloquence vulgaire ») de Dante (XIIIe siècle), où apparaissent pour la première fois les dénominations de langue d'oïl, langue d'oc et de langue de si (pour l'italien) — en fonction de la forme respective du mot oui dans les différentes langues romanes.
 
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